Après des semaines de mobilisation dans les rues, et dans les différentes instances de notre République, le Premier Ministre a finalement annoncé, ce mardi 10 mai, le recours au 49-3 dans le cadre de la loi Travail.

Cette possibilité permettra au gouvernement de faire adopter ce texte sans vote, faute de majorité nécessaire à l’Assemblée nationale.

Quel aveu d’échec et quel déni de démocratie, un an après l’utilisation de ce même procédé pour la loi Macron, et 4 ans après que le candidat Hollande fustigeait ce même procédé « anti-démocratique et anti-parlementaire ».

Ce coup de force démontre, une fois de plus, l’incapacité d’un gouvernement à prendre en compte les aspirations de toute une partie de la population qui se mobilise actuellement contre cette loi Travail.

Symbole d’une attaque sans précédent contre le Code du travail, cette loi ouvre les vannes à une déréglementation du temps de travail, en même temps qu’elle casse toutes protections pour les salariés en privilégiant les accords d’entreprise au détriment de négociations par branches collectives.

Pourtant, d’autres voies sont possibles que celles menées par ce gouvernement afin de sécuriser et créer de l’emploi, à l’exemple de la proposition de loi déposée par les députés du groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC) qui propose notamment de :

– viser les 32 heures et le retour de la retraite à 60 ans, afin de créer de l’emploi,

– instaurer une véritable sécurité mobile d’emploi,

– lutter contre la précarité sous toutes ses formes,

– favoriser un contrôle de l’utilisation de l’argent avec notamment la création d’un pôle financier public,

– créer un véritable statut pour les jeunes,

– redonner aux organismes de représentation des salariés que sont les comités d’entreprise des droits réels pour s’opposer à certaines décisions, pour négocier avec les directions,

– etc.

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